Voici un tableau que j'ai établi récemment dans le cadre d'un ouvrage que je prépare sur les travailleurs du savoir et l'entreprise 2.0. Il reprend les six definitions du PKM qui me semblent les plus riches.
Auteur(s) | Fonction(s) | Date | Définition |
Jason Frand & Carol Hixon | Enseignants-chercheurs à l’Université d’Anderson, UCLA. (US) | 1999 | Le PKM est « un cadre conceptuel pour organiser et intégrer l’information que nous, en tant qu’individus, jugeons importante, afin d’en faire une partie de notre base de connaissances personnelle. Il fournit une stratégie pour transformer ce qui pourrait être des bribes d’information aléatoires en quelquechose qui puisse être appliqué systématiquement et qui étende notre connaissance personnelle. »[1] |
Paul A. Dorsey | Professeur-associé à l’Université de Millikin. (US) | 2000 | Le Personal Knowledge Management doit être vu comme un ensemble de techniques de résolution de problèmes qui ont une composante logique et conceptuelle autant que physique et pratique. [2] |
Steve Barth | Journaliste spécialisé en informatique collaborative, consultant et chercheur[3] | 2000 | Version courte : Le Personal Knowledge Management c’est prendre la responsabilité de ce que vous savez, de qui vous connaissez et de ce qu’ils savent. Version longue : Le Personal Knowledge Management met en jeu un ensemble de techniques et d'outils relativement simples et peu coûteux que chacun peut utiliser pour acquérir, créer et partager la connaissance, étendre son réseau personnel et collaborer avec ses collègues sans avoir à compter sur les ressources techniques ou financières de son employeur.[4] |
Mick Cope | Consultant et auteur de nombreux ouvrages[5] | 2000 | Mick Cope parle lui de gestion du Personal Capital. Il explique toutefois que ce dernier est constitué par les connaissances de chacun. Il nous semble donc que sa définition doit être prise en compte : Le capital personnel a trois dimensions. La première est que nous disposons d’un stock de connaissances à la fois tacites et explicites. La seconde dimension est la manière dont nous acquérons et vendons notre connaissance comme une forme de monnaie. Ceci peut se rapporter à la manière dont nous nous comportons, pensons, ressentons (…). Finalement, à mesure que la connaissance s’écoule à l’intérieur et en dehors de nous, nous faisons des choix sur la manière dont elle peut être traitée[6]. |
Eric Tsui | Professeur de KM à la Hong Kong Polytechnic University | 2002 | Le PKM est un ensemble de procédés dont un individu à besoin pour mener à bien la collecte, le classement, le stockage, la recherche et l'extraction de connaissances dans ses activités quotidiennes. Ces activités ne se limitent pas aux tâches liées au travail et à l'entreprise mais incluent aussi ses intérêts personnels, ses hobbies, ses activités familiales et ses loisirs. |
Lilia Efimova | Doctorante à l’Intsituut Telematica (NL) | 2004 | Le PKM est un “mix” d’activités contribuant à l’efficacité personnelle dans un environnement à forte intensité de connaissance (knowledge-intensive environment). Il ne s’agit pas seulement de la création, du partage, de l’acquisition et de l’application de la connaissance, mais également d’activités supplétives. Le développement de l’efficacité personnelle est rendu possible par la confiance et la compréhension partagée entre les personnes impliquées. Pour un individu cela implique la nécessité d’établir et de maintenir un réseau personnel pour garder la trace de ses contacts et conversations et pour faire des choix quant aux communautés à rejoindre.[7] |
Afin de mieux saisir ce qui fait l’unité de ces définitions j'ai ensuite utilisé Tagcrowd pour faire un calcul de fréquence des mots qu'elles contiennent et les présenter sous forme d’un nuage de tags. Comme Tagcrowd ne gère pas le français j'ai donc utilisé pour cela les définitions initiales en anglais. Je précise également que j'ai retiré les mots-clé PKM, knowledge etpersonal dont la présence, évidemment très forte, écrasait les termes associés.